
Les États membres de l’Union européenne ont convenu d’un nouveau report du Brexit, initialement prévu le 31 octobre et désormais repoussé au 31 janvier 2020. La balle est dans le camp des Britanniques et de leur Premier ministre, Boris Johnson. Ce dernier a appelé à des élections législatives anticipées dans l’espoir de trouver la majorité nécessaire pour valider l’accord conclu avec Bruxelles.
Comprendre les origines du Brexit
Pour bien comprendre le Brexit, appellation commode qui désigne le processus de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, il faut se souvenir de son élément déclencheur : le référendum du 23 juin 2016. Les partisans du Brexit l’avaient alors emporté avec 51,9 % des voix.
Promesse de campagne du Premier ministre de l’époque, David Cameron, l’organisation du référendum s’inscrivait dans un contexte de montée des courants eurosceptiques outre-Manche, au sortir de la crise de la zone euro. Officiellement lancée par la Première ministre Theresa May le 29 mars 2017, la procédure de retrait devait se terminer deux ans plus tard, le 29 mars 2019.
Refus de l’accord, report du Brexit et crise politique
L’enjeu pour les deux parties est d’éviter une sortie britannique sans accord, un « no deal » aux conséquences sérieuses (au niveau économique, financier, des contrôles douaniers…). La procédure de retrait a donc été formalisée par un accord de retrait, discuté entre Theresa May et Michel Barnier, négociateur de l’UE. Définissant un nouveau cadre pour l’échange des biens ou la question de la frontière irlandaise, par exemple, l’accord conclu entre Theresa May et l’UE a été présenté trois fois devant la Chambre des communes, pour autant de refus.
À la date de sortie prévue (29 mars), toutes les alternatives proposées aux députés britanniques ont été rejetées, de l’accord à la sortie sans accord, en passant par la tenue d’un nouveau référendum. L’impasse politique outre-Manche a conduit à la démission de Theresa May à l’été 2019, et au report du Brexit au 31 octobre 2019.
Vers une sortie prochaine du Royaume-Uni ?
De nombreuses presses française, que ce soit Le Monde, Médiapart ou encore Le Figaro, relate les événement. Le dernier épisode (connu) de la crise du Brexit s’est ouvert avec la prise de fonction le 24 juillet du nouveau Premier ministre, Boris Johnson, qui a succédé à Theresa May à la tête du Parti conservateur. Promettant de régler la question du retrait avant l’échéance du 31 octobre, il a conclu un nouvel accord avec l’UE le 17 octobre. Il a souhaité voir adopter le texte au plus vite par la Chambre, mais les députés ont refusé le principe d’un examen accéléré.
Par conséquent, l’UE a accordé un nouveau délai de trois mois. Ce troisième report a aussi eu pour effet de provoquer des élections législatives anticipées au Royaume-Uni. Voulues par le Premier ministre, elles auraient, dans son idée, de bonnes chances de lui donner la majorité nécessaire pour faire passer son accord pour régler le Brexit. À suivre…
Quand aura lieu le Brexit
- 23 juin 2016 : référendum (51,9 % pour la sortie de l’Union européenne) ;
- 29 mars 2019 : 1re date du Brexit ;
- 12 avril 2019 : 2e date du Brexit ;
- 31 octobre 2019 : 3e date du Brexit ;
- 12 décembre 2019 : élections législatives anticipées ;
- 31 janvier 2020 : 4e date du Brexit.
Eric Duvalet